Trois questions à Marie Caillet
A la manière d'un génie qui exauce trois vœux, Marie Caillet a accepté de répondre à trois de nos questions. Une belle façon de rester encore un peu dans son univers, en attendant la suite de L'Héritage des Darcer.
- D'où est partie l'histoire de L'Héritage des Darcer? Qu'est-ce qui vous a inspiré?
Tout d’abord, c’était l’envie de créer une héroïne avec un pouvoir particulier : pour un héros, avoir un pouvoir, c’est devoir l’assumer. Un pouvoir puissant existe pour être utilisé, bien souvent pour combattre l’oppresseur. Mais que faire d’un pouvoir vulnérable ? C’est tout le problème de My, l’héritière du Don d’ailes, pouvoir qui lui permet de se changer à volonté et qui confirme son lignage. Seulement, My, elle, se change en papillon. C’est un pouvoir fragile, qu’elle doit protéger au lieu d’utiliser. Mon idée était de prendre une héroïne malgré elle, une jeune fille qui tient plus de l’anti-héroïne au départ, et de me demander comment elle pouvait réussir à prendre parti de son paradoxal « pouvoir ».
J’avais aussi envie de reprendre certains poncifs que j’affectionne particulièrement en fantasy : la quête, le trésor introuvable… et de me les approprier. Je suis d’avis que les clichés ont beaucoup de potentiel, à condition qu’on arrive à leur donner une singularité, et à les intégrer dans l’histoire.
- Si vous aviez des conseils à donner à des écrivains en herbe, quels seraient-ils? Et quelle est votre façon de procéder pour écrire vos histoires en tant qu'écrivain?
La relecture apporte beaucoup, même si c’est une étape fastidieuse. Elle aide à mieux cerner un personnage, une situation. Il ne faut pas non plus hésiter à réécrire : beaucoup d’auteurs, moi la première, sont loin d’écrire un passage du premier coup.
Concernant ma méthode d’écriture, je procède par touches : une phase de plusieurs mois pour cerner les grandes lignes de l’histoire, le début, la fin, les personnages qui interviennent et ceux qui évoluent s’ils étaient déjà présents. Ensuite, je commence à planifier les premiers chapitres, puis je me lance. Je dois très souvent remanier mon plan en cours de route, mais je fais toujours attention à garder le fil rouge de l’histoire en ligne de mire.
Pour L’Héritage des Darcer, par exemple, c’est la relation entre My et Orest, les enjeux de pouvoir, ou, plus particulièrement pour le tome 2, toute la notion d’allégeance. Un titre à facettes qui, comme tu l’as remarqué dans ta chronique, concerne plusieurs aspects de l’histoire :)
- Avez-vous des projets dans un avenir proche ou plus lointain en ce qui concerne vos écrits?